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 Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION]

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Mathilde____

Mathilde____

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Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION] Empty
MessageSujet: Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION]   Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION] EmptySam 10 Déc - 18:33



~ Synopsis.


Le seul souffle que je m'accordai était pour maintenant. Ça y est, ma première bouffée d'air alors que je suis libre. Libre. Ce mot résonne dans ma tête comme une litanie. Des papillons dans le ventre, les mains moites, les jambes qui tremblent. Les signes de l'amour ? Non. Du bonheur.
Mes premiers pas hors de la propriété, en sachant que je ne serai pas obligé de revenir ce soir. Oui, le bonheur. Le plus beau jour de ma vie. Celui que j'ai pourtant détesté de nombreuses fois.

« Elly, Elly, tu m'as pas dis au revoir ! »

Je me retournai et vis Seth, un adorable petit garçon âgé de sept ans. Je me baissai à sa hauteur et le prenais dans mes bras.

« Tu vas me manquer, bout de chou. »
« Tu reviendras me voir, hein, Elly ? Tu reviendras, dis ? »
« Chaque année, le jour de ton anniversaire. Je te l'ai promis. » dis-je en embrassant son nez.

Et son rire résonna dans mes oreilles. Bouffée de joie.

« Retournes-y Seth, ou Mima va s'énerver ! »

Il hocha la tête et je le regardai courir en souriant. Sur le perron, Mima et lui me faisaient des signes. J'y répondis avec plaisir. C'était le signe de mon départ, de ma liberté. Je me retournai et partais.

J'avais le bonheur à mes pieds, la vie devant moi.
Du moins c'est ce que je croyais.



with
Ellynaé Stanford.
Niall Horan. Louis Tomlinson. Harry Styles. Zayn Malik. Liam Payne.
& Others.

~ Précisions.

Ceci est une FICTION. Ce n'est en rien réel.
Le tout vient de mon imagination, pas de plagiat s'il vous plait. (et même s'il vous plait pas d'ailleurs).
Je ne sais pas encore quel tournant prendra cette histoire, on verra bien.


Mathilde ~


Dernière édition par Mathilde____ le Ven 16 Déc - 16:40, édité 1 fois
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*lounaa

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MessageSujet: Re: Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION]   Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION] EmptyDim 11 Déc - 10:58

J'ai bien aimé ton prologue. Je n'ai pas tout compris, j'espère que la première partie (chapitre?) m'aidera à mieux comprendre.
J'ai vraiment envie de savoir pourquoi elle les quitte et qui sont-ils?
Tu écris très bien, c'est plaisant à lire.
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Mathilde____

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MessageSujet: Re: Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION]   Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION] EmptyDim 11 Déc - 13:02

Merci, je poste la suite tout de suite ! Smile
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Mathilde____

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MessageSujet: Re: Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION]   Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION] EmptyDim 11 Déc - 13:06


~ Chapitre Un.


« Elly Stanford. »
« Et quel âge as-tu ? » demanda mon interlocuteur.
« J'ai eu dix-huit ans il y a trois jours. »

Il hocha la tête. Il était âgé, environ soixante-dix ans. Des cheveux blancs sur le crâne, mais des yeux bleus magnifiques. Son sourire bienveillant m'inspirait confiance.

« Misha m'a parlé de toi. Tu as déjà travaillé dans ce genre d'endroits ? »
« Non. » je hochai la tête de droite à gauche. « Mais je m'y connais plutôt bien en musique classique. Pas le reste par contre, vous devez sans doute savoir que Misha n'aime que le classique... » dis-je en souriant.

Il répondit à mon sourire, puis me demanda si je jouais d'un instrument.

« Du piano, depuis que j'ai cinq ans. Misha est un très bon professeur. »

Un petit rire sortit de sa bouche. Je me sentais bien avec lui, étrangement, et bien que je ne le connaisse seulement depuis quelques minutes.

« Je te mets à l'essai pendant deux mois ! Ça marche ? » dit-il en me tendant la main.

Je souris et la serrai.

« Ça marche. »


Je m'effondrai sur mon canapé et me promit de remercier Mima la prochaine fois que je la verrai. Elle avait tant fait pour moi. Depuis qu'on m'avait déposé sur le perron de l'orphelinat, bien qu'il n'en était pas encore un à cette époque-là, elle avait prit soin de moi. Elle n'était pas la seule à diriger l'orphelinat cependant, il y avait aussi Chloé, sa sœur qui était cuisinière, et Albert, son beau frère. Tous les trois s'occupaient chaque jour de neuf enfants de tout âge. Enfin, huit maintenant que j'étais partie. J'avais été la première à être accueillit, mais aussi la première à partir. Et bien que je les aimais beaucoup, la liberté m'attirait plus qu'autre chose.
Je fermai les yeux un instant. Cela faisait un mois que je travaillais dans le magasin de musique de Pryam. Il s'occupait de la partie CD et moi de la partie instrument. Il semblait assez satisfait de mon travail, même si j'avais encore beaucoup à apprendre. Je n'avais pas encore eu le temps de retourner à l'orphelinat, mes deux travails me prenaient tout mon temps. Je travaillais aussi en tant que serveuse dans un bar huppé de la ville, et je devais ça à Pryam qui avait de nombreuses connaissances. Cela me permettait de payer mon loyer.
Je levai les yeux vers l'horloge et sursautai. Je devais retourner au magasin un peu avant l'ouverture, c'est-à-dire quatorze heures, et si je ne me dépêchai pas, j'allai être en retard. Je pris donc ma veste, attrapai en vitesse mon sac et refermai la porte de mon petit appartement. Heureusement pour moi, le magasin ne se trouvait pas très loin. Je rentrai directement de mon côté du magasin, puisque celui-ci était séparé par une cloison entre la partie CD et la partie instruments. De l'autre côté de la paroi, j'entendais la voix de Pryam, mélangé à une autre que je ne reconnus pas.

« Elly, tu peux venir s'il te plait ? »
« J'arrive ! »

Je posai mes affaires derrière le comptoir et passai la porte. Face à Pryam se trouvait un jeune homme. Brun, grand, et un sourire sur les lèvres. Il tourna la tête vers moi, et ses yeux me percutèrent. Ils étaient l'exact réplique de ceux de Pryam, d'un bleu clair tout à la fois sombre. Beaux, en un mot.

« Elly, je te présente Louis, mon petit fils. Louis, voici ma nouvelle employée, Elly. »
« A vrai dire c'est Ellynaé. » répliquai-je en souriant et tendant ma main.
« Enchanté, Ellynaé. » répondit le jeune garçon en la serrant.

Et il souriait aussi, d'un sourire empli de bonheur, et tellement sincère qu'il me coupa le souffle.
Il était l'heure d'ouvrir le magasin, alors je retournai de mon côté tandis que Louis repartait chez lui après avoir prit son grand-père dans ses bras. J'eus un sourire triste, je n'avais pas de vraie famille, j'avais juste Mima et mon petit Seth. Je n'étais pas seule oui, mais je n'avais personne que je pouvais appeler « Maman » ou « Papa », et ça me bouffait.
Ce fut une après-midi calme, il n'y eut que deux, trois clients, la plupart étant des « habitués ». Il y avait peu de personnes qui venaient dans la partie instrument, et dans ces cas-là, j'avais la permission de jouer du piano.


A dix-huit heures, je quittai le magasin et rentrai chez moi. J'avais exactement une heure pour prendre une douche et manger, ce qui était largement assez pour moi. Je m'enfermai donc dans la salle de bain et laissai l'eau couler pendant que je me déshabillai. Je me glissai sous l'eau brûlante et soupirai de plaisir. Après m'être savonné, je tournai la poignée d'eau chaude et poussai un petit cri. L'eau froide rencontra ma peau brûlante et me relaxait. Une minute, cinq minutes. Je coupai l'eau et m'enroulai dans une serviette bleue. Après m'être habillé et attaché les cheveux, je me dirigeai vers la cuisine. Je mangeai en vitesse puis partis au bar, qui se trouvait à une quinzaine de minutes de chez moi.
J'arrivai donc en avance, et moi qui n'aimais pas arriver en retard, ça me mettait de bonne humeur.

« Elly chérie ! Comment tu vas ? » me demanda le barman.

Je lui souris et embrassai sa joue en lui répondant que j'allais bien.

« Tu es encore en avance ! »
« On ne change pas les bonnes habitudes Howen ! »

Howen, le barman, était quelqu'un qui était souvent indifférent et n'aimait que très peu de personnes. Quand bien même il m'aimait bien, il ne m'adressait la parole qu'en début de soirée.
Je mis donc mon demi tablier blanc et pris un carnet de commande et un plateau. Il n'était que dix-neuf heures trente, mais le bar était déjà à moitié rempli. Je me déplaçai entre les tables et servi les clients, toujours avec un sourire. A vingt-deux heures, le bar était plein et sur la petite scène se trouvait un groupe de musiciens amateurs. Un son rock résonnait dans la salle. Au fond, un groupe de garçons me faisait signe, ainsi je m'approchai.

« Vous désirez ? » demandai-je, les yeux fixés sur mon carnet.
« Ellynaé ! Qu'est-ce que tu fais ici ? »

Je sursautai et aperçus Louis, entouré de trois autres garçons.

« Eh bien... Je travaille. » répondis-je, un peu surprise de le trouver ici.
« Je croyais que tu travaillais au magasin ? »
« J'ai deux boulots, voilà tout. » dis-je en souriant. « Alors, qu'est-ce que vous voulez boire ? »

J'observai les trois autres garçons qui me regardaient, interrogateurs. Le bouclé me demanda un coca, le métisse commanda une bière tout comme le brun/blond assis à ses côtés, et Louis me demanda un jus de carottes. Je fus surprise par la dernière commande mais ne dis rien, et parti chercher les boissons. Je revins deux minutes plus tard.

« Tu t'assois avec nous ? » demanda le bouclé avec un sourire qui se voulait sûrement charmeur.
« Non, je suis en service désolé. » m'excusai-je avec un petit sourire.

Je retournai à mon travail et ne les vis plus de la soirée. Je rentrai à une heure du matin, et m'effondrai directement sur mon lit.

C'était le premier jour du reste de ma vie,
Une rencontre qui allait tout changer.


~ Précisions.


Misha est celle appelé Mima par Ellynaé Smile
Je n'ai pas encore écrit le chapitre deux en entier, je ne sais donc pas quand je le posterai!

Mathilde ~


Dernière édition par Mathilde____ le Ven 16 Déc - 16:42, édité 2 fois
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Just_Me_Dream

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MessageSujet: Re: Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION]   Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION] EmptyDim 11 Déc - 16:48

L'intrigue est super et c'est une bonne chose car je suis un peu beaucoup difficile concernant les fictions... La tienne me donne envie d'en savoir plus sur les personnages, en fait, de lire la suite tout simplement...

Tu écris vraiment bien... Continue comme ça...

J'ai hâte de lire la suite !!

Bon courage Smile
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Mathilde____

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MessageSujet: Re: Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION]   Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION] EmptyDim 11 Déc - 19:10

Merci beaucoup, ça me fait super plaisir ! Very Happy
Je pense poster la suite mercredi Smile
A bientôt Smile
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Mathilde____

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MessageSujet: Re: Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION]   Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION] EmptyMer 14 Déc - 19:07

~ Chapitre Deux.


« La période d’essai est terminée, tu es engagée ! »

Prise d’une bouffée de joie, je pris Pryam dans mes bras et le remerciai chaleureusement.

« Je te laisse ta journée de libre pour aller voir Misha, je sais que tu n’as toujours pas été la voir depuis que tu as quitté l’orphelinat. »
« Merci Pryam, merci beaucoup ! »

J’embrassai sa joue et attrapai ma veste avant de m’échapper en vitesse. Je pris un taxi et lui donnai l’adresse de l’orphelinat, qui se trouvait à une quinzaine de minutes du centre de Londres. Plus tard, j’étais devant le portail à attendre qu’Albert m’ouvre. Il apparut devant moi et un sourire immense se forma sur son visage.

« Ma petite Elly ! » s’exclama-t-il après m’avoir ouvert, en me serrant contre lui. « Misha va être si contente, et Seth va sauter de joie ! »

Je souris, heureuse de les retrouver moi aussi. Il referma le portail derrière moi, et je m’avançai vers la grande bâtisse, le sourire aux lèvres. Chaque recoin du jardin me rappelait un souvenir.

Flash Back.

« Allez jolie Elly, va chercher tes œufs de Pâques ! »
Et je courrai, cherchant partout, derrière les buissons, dans les petits trous creusés par les taupes, dans les arbres, mais rien, il n’y avait rien. Je me mis à pleurer, tout en revenant vers Mima. Elle riait. Et je la trouvai belle. Pourtant, je continuai de pleurer.
« C’est moi qui ai tout trouvé ! C’est moi qui ai tout eu ! Je suis le plus fort ! » s’écria le petit Andrew, à peine plus jeune que moi.
Et je pleurai toujours, triste de n’avoir rien attrapé, de n’avoir aucun chocolat à manger. Mais Andrew s’approchait déjà de moi, et me tendit un œuf en chocolat.
« Tiens, Elly, c’est pour toi, pour que tu arrêtes de pleurer. »
Et un baiser vient se poser sur ma joue. Je ne pleurai déjà plus.

Fin du Flash Back.

Je souris en pensant à ce souvenir, Andrew était un ange. Ils me manquaient tous, tellement, au fond.
J’entrai dans le réfectoire, où le silence était roi. Je me raclai la gorge, histoire de me faire remarquer. Tout de suite, une dizaine de regards se tournèrent vers moi.

« ELLY ! »

Je fus vite entourée de tous les habitants de l’orphelinat. Seth était le premier à me faire un câlin, et je me baissai à sa hauteur pour embrasser sa joue.

« Tu m’as manqué, bout de chou. » lui dis-je.

Son sourire s’agrandit encore, et je pus voir qu’il avait une dent en moins, ce n’était cependant pas ça qui enlevait son charme. A ses côtés, Kaylee, Logan et Charlie, les trois plus jeunes, me regardaient avec un grand sourire.

« Héé, venez là mes chéris ! » m’exclamai-je en ouvrant grand mes bras, dans lesquels ils se plongèrent avec un petit rire.
« T’es trop jouli Nana ! » déclara Kaylee, et je souris.
« Merci ma puce, mais c’est toi qui reste la plus jolie de toutes ! »

Je lui ébouriffai les cheveux et elle rit. Je me relevai, et regardai les jumelles, Faith et Hope, qui me souriaient et me prirent dans leurs bras elles aussi.

« Tu n’as pas changé ! » me chuchota Hope à l’oreille.
« Vous non plus mes jolies. »

Je m’écartai pour prendre le grand Andrew dans mes bras, un immense sourire sur les lèvres.

« T’es toujours aussi petite, Lily. »

Je ris. Et ça faisait du bien. Je me sentis enfin vivre. Ils m’avaient manqué, pendant deux mois, leurs rires, leurs voix, leurs innocences. Je rêvais de ne pas grandir, de rester dans leurs bras, de jouer avec eux, d’avoir cours avec Mima et de ne pas être obligé de me lever chaque matin, même ceux où j’étais malade. Certes, la liberté était un luxe, et elle me plaisait. Mais, dix-huit ans de ma vie ne pouvaient pas s’effacer en deux petits mois. Je ne pouvais pas les oublier, et je ne le ferais sûrement jamais.

« C’est toi qui a grandit, jeune homme ! »

Son rire résonna dans mes tympans. Oui, vraiment, je me sentais revivre.

« Viens par là, ma chérie. » s’exclama Mima, en me prenant dans ses bras. « Je savais que tu reviendrais nous voir. Tu m’as manqué, tu nous as tous manqué. Heureusement que Pryam m’appelait de temps en temps pour me donner de tes nouvelles ! »
« Excuse-moi Mima, mais j’avais vraiment beaucoup de boulots. Vous m’avez manqué aussi. » rétorquai-je en resserrant mon étreinte.

Derrière Mima, je vis une petite fille. Alyce. La dernière qui était arrivée, alors âgée de neuf ans. Elle avait encore les souvenirs de ses parents dans sa tête, contrairement à la plupart d’entre nous, et à moi. Elle souffrait sûrement plus que nous tous. Et elle n’était pas très ouverte. Je m’approchai lentement d’elle, et me baissai à sa hauteur.

« Alyce… Bonjour, ma petite Alyce. Tu te souviens de moi ? » lui dis-je avec une voix douce, et un petit sourire.

Elle hocha la tête d’haut en bas, alors j’ouvris mes bras. Elle hésita un moment, puis plongea dedans. Je souris. Je caressai son dos, tout en sentant son souffle dans mon cou. Ses cheveux blonds bouclés venaient me chatouiller la joue, mais je ne disais rien. Elle ressemblait incroyablement à Seth, bien qu’ils ne fassent pas partis de la même famille. Elle était belle, mais ne souriait pas souvent. J’étais persuadée que son sourire était beau, mais je ne pouvais pas l’affirmer, ne l’ayant jamais vu.
Elle s’écarta de moi, et je me relevai. Je regardai chaque personne dans la salle. J’étais heureuse, vraiment heureuse.


Je revenais de ma journée passée à l’orphelinat. Les sourires des enfants, leurs rires étaient enregistrés dans un coin de ma tête. Leurs bouilles, que j’avais prises en photo, avaient été imprimés et collés sur un des murs de mon appartement. Ils avaient tous des visages d’anges, quand bien même ils n’étaient pas tous particulièrement beaux. Mais je tenais à eux, j’avais passé le début de ma vie avec eux. Et même s’ils allaient sûrement m’oublier, je savais que moi je ne le ferais jamais.
J’avais oublié à quel point jouer tout une après-midi avec des enfants pouvait être fatiguant. Peut-être même plus qu’une journée entière au magasin, et une soirée au bar. Mais alors que je m’allongeai dans mon lit, exténuée, je ris. Je ris, parce que j’étais heureuse. Je n’avais peut-être pas de parents, non, mais j’avais une famille, une famille qui m’aimait et que j’aimais aussi, et c’était tout ce qui comptait.

Le bonheur est si éphémère.
J’aurais du m’en rappeler.



Dernière édition par Mathilde____ le Ven 16 Déc - 16:45, édité 1 fois
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Just_Me_Dream

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MessageSujet: Re: Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION]   Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION] EmptyMer 14 Déc - 19:23

Cette suite est super !!! <33

Je voulais savoir, comment t'es venu l'idée de cette fiction ?! Ou est-ce que tu puises ton inspiration ?!
C'est ta première ?!

Désolé si je t'ennuie avec mes questions Smile

Bisous santa
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Mathilde____

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MessageSujet: Re: Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION]   Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION] EmptyMer 14 Déc - 19:25

Owh merci beaucoup Very Happy
Hm, à vrai dire je sais pas, j'adore écrire, donc des idées j'en ai pas mal, je puise mon inspiration d'histoires que j'ai déjà écrites, ou lus Smile
Non j'ai déjà écris des histoires, fictions ou nouvelles, (fictions je n'en ai terminée qu'une pour l'instant), mais c'est la première sur One Direction Smile
Tu ne m'ennuies pas du tout, au contraire Very Happy
Bisous!
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Just_Me_Dream

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MessageSujet: Re: Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION]   Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION] EmptyMer 14 Déc - 19:33

Whoa tu as de la chance... car moi j'ai déjà essayé d'écrire et puis quand je relis, je trouve que c'est trop nul à côté de ce que j'ai pu lire ou vois Neutral
Alors, je me contente de lire les fictions... Very Happy
Et puis je crois que je préfère lire que écrire Wink
Bisous santa
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Mathilde____

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MessageSujet: Re: Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION]   Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION] EmptyMer 14 Déc - 19:36

T'en fais pas, mes premières fictions sont vraiment nulles, et regarde, même là c'est pas terrible Smile mais pour s'améliorer, il faut s'entrainer, et donc écrire Wink et je suis sûr que ce n'est pas si nul que ça!
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Just_Me_Dream

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MessageSujet: Re: Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION]   Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION] EmptyMer 14 Déc - 19:47

Tu rigole, j'espère... Ce que j'ai lu là est absolument super !!!
Et la suite ne peut-être que magnifique Smile

Il va falloir que j'y aille
Bonne nuit <3
Bisous santa
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Mathilde____

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MessageSujet: Re: Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION]   Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION] EmptyMer 14 Déc - 19:50

Ah bah c'est gentil, je trouve pas mais bon Smile
On verra ça Razz
Bonne nuit ! Smile (et encore merci de me donner ton avis Very Happy)
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OhMySpoon

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MessageSujet: Re: Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION]   Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION] EmptyMer 14 Déc - 20:29

J'aime trooop ! Franchement ça change vraiment des autres fictions qui sont souvent toujours les mêmes.. Mais la tu as vraiment trouvé une superbe idée ! Vraiment bravo ! ;D
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MessageSujet: Re: Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION]   Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION] EmptyJeu 15 Déc - 11:49

Ah bah tant mieux, mon but est justement d'écrire une fiction différente des autres Smile
Merci beaucoup !!

Ps : j'ai déjà écris la suite, je pense vous la mettre ce week-end pour fêter les vacances! Smile
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Mathilde____

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MessageSujet: Re: Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION]   Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION] EmptyVen 16 Déc - 16:46


~ Chapitre Trois.


~ Point de vue Louis.


Après un mois de concerts dans toute l’Europe et même aux États-Unis, nous étions de retour chez nous. Nous avions deux semaines de vacances, pour voir nos familles et nous reposer. Niall était déjà parti à l’aéroport, tandis que les trois autres partaient dans cinq petites minutes. Je comptais d’abord passer au magasin pour voir mon grand-père et peut-être Ellynaé. Elle était gentille, du moins d’après mon grand-père. Et elle se comportait normalement avec moi, comme si elle ne savait pas en quoi consistait mon métier. Et ça changeait, ça faisait du bien. J’avais besoin de faire de nouvelles rencontres.

« Viens là mon petit mouton. » riais-je en prenant Harry dans mes bras.
« Arg, ne m’appelle pas comme ça, tu sais bien que je déteste ça ! » rétorqua-t-il, sans pour autant s’écarter de moi.
« Le but étant de t’embêter ! »

Je ris, et il fit un sourire triste.

« On s’appelle, hein ? »
« Bien sûr Hazza ! »

Il me fit un grand sourire, et je pris Liam dans mes bras tandis que Zayn et Harry se disent au revoir.

« Prends soin de toi Louis. » me dit Liam avec un sourire.
« Toi aussi Papa ! » répondis-je avec un immense sourire, en me moquant de lui.

Il ébouriffa mes cheveux tout en riant. Zayn s’approcha de moi et m’enlaça à son tour.

« On se revoit vite, oubli pas de donner des nouvelles le vieux ! »

Je ris. Liam et Zayn montèrent une même voiture tandis qu’Harry était déjà dans son taxi. Je leur fis des signes jusqu’à ce que les voitures disparaissent de mon champ de vision. Je montai alors dans la mienne, puis pris la direction du magasin.
J’y entrai et la cloche retentit. Derrière le comptoir, Ellynaé, plus belle que la dernière fois, face à une vieille dame. Ellynaé me sourit, tout en parlant à sa cliente. Je tendis l’oreille, et reconnus une musique de Hot Hot Heat, un son rock qui était plaisant. Je fis semblant de m’intéresser aux disques et flânai dans les rayons, attendant que la cliente parte. Lorsque ce fut le cas, je m’approchai d’Ellynaé.

« Bonjour Louis, comment vas-tu ? Ça fait un moment que je ne t’ai pas vu ici ! »

Elle souriait encore. Ses pommettes étaient rosies, sûrement à cause du froid qu’il faisait dehors. Ses yeux verts pétillaient de bonheur. Elle resplendissait de vie.

« Je suis fatigué, mais je vais bien et toi ? Oui, c’est vrai, j’ai été assez occupé ces derniers temps… »
« Oh moi, je suis en pleine forme ! Je pourrais presque me mettre à danser tout de suite, si je n’avais pas peur qu’un client entre à ce moment-là… »

Son rire résonna dans mes oreilles, et même s’il était bruyant et quelque peu ridicule, il sonna comme une mélodie. Je souris.

« Est-ce que Grand-père est là ? »

Son sourire se transforma en grimace, elle semblait presque désolée.

« Oh tu n’as pas de chance, il est parti il y a environ quinze minute, un de ses amis est tombé en panne, et il a été le chercher. Il m’a dit qu’il en aurait pour deux bonnes heures, aller-retour. »

Je soupirai. J’avais vraiment envie de le revoir, un mois sans lui parler était bien trop long. J’étais très attaché à lui, il me donnait toujours de bons conseils, et c’était un plaisir de parler avec lui. Il pouvait se comporter comme un enfant de dix ans puis redevenir l’instant d’après l’homme adulte et sage qu’il était.

« Mais, si tu as le temps, tu peux rester pour l’attendre… » rajouta-t-elle, timidement.

Je lui fis un sourire et accepta. J’avais envie d’en apprendre plus sur elle, savoir qui elle était vraiment.
Nous passâmes notre après-midi à apprendre à nous connaître, parlant d’anecdotes de notre enfance. J’évitais les questions concernant mon travail, je ne savais pas si elle était au courant, mais si elle ne l’était pas, je ne voulais pas lui dire, pas tout de suite du moins. J’appris ainsi qu’elle était orpheline, qu’elle était très attachée à deux garçons nommés Seth et Andrew.

« Ils sont… mes petits rayons de soleil. Andrew est le grand frère que je n’ai jamais eu, même s’il est plus jeune que moi. » Elle sourit. « Il est aussi le plus beau garçon que je n’ai jamais vu, certes je n’en ai pas vu des masses, mais tout de même ! Il est très timide avec les gens qu’il ne connaît pas, mais quand on le connaît bien, il peut devenir vraiment fou. Il a peur de l’avenir, il se demande toujours ce qu’il pourrait bien faire plus tard, puisqu’il ne pourra malheureusement pas aller à l’université… Il a toujours été là pour me consoler, il prenait soin de moi, et ne plus l’avoir à mes côtés chaque jour, ça fait… comme un vide, un creux béant dans mon cœur. J’ai l’impression de ne pas être entière. Oh, je suis heureuse bien sûr. » Son sourire s’agrandit encore. « Comment ne pourrais-je pas l’être ? Mais... » Son sourire s’effaça. « Mais je rêve qu’ils soient à mes côtés, tous les deux. Seth, c’est l’enfant que je n’aurais sûrement jamais. Je le protège et je lui apprends les choses de la vie. J’adorais lui faire ses leçons, il m’écoutait toujours avec entrain, il est avide d’apprendre, il est curieux et veut savoir énormément de choses, il pose tout le temps des questions… Il est aussi le garçon le plus souriant du monde. Et son rire, mon dieu son rire, c’est tout son charme. Enlève son rire, et tu n’as plus rien. Son rire, c’est un peu ma chanson préférée. Celle que j’aime écouté sans cesse, sans jamais me lasser. C’est son rire qui me réveillait le matin, son rire que j’entendais avant de m’endormir. L’entendre, c’était recevoir du bonheur en pleine figure. Et c’était sourire. » Une larme s’échappa de ses yeux. Elle l’a balaya d’un coup de main, et un petit rire s’échappa de sa gorge. « Tu pouvais pleurer toutes les larmes de ton corps, tu pouvais être sûr qu’il serait celui qui te ferait à nouveau sourire. C’est le meilleur remède à la souffrance. J’en parle au passé comme s’ils n’étaient plus là, mais c’est faux, ils sont toujours là, et pour longtemps je l’espère. Ne plus les voir tous les jours, c’est quelque chose que je regrette beaucoup, peut-être la seule enfin de compte. Mais… Mais, dès que Andrew aura dix-huit ans, il me rejoindra dans mon appartement, et nous adopterons Seth ensemble. Oh, ne te méprends pas, nous ne sommes pas en couple, Andrew et moi, non, nous sommes simplement très attachés tous les deux, comme des frères. Et nous tenons à Seth plus que tout, plus qu’à notre propre vie. Le laisser tout seul à l’orphelinat, ce serait comme… briser une promesse. Comme tuer un ange. Comme déchirer une page. »

Ça m’avait touché. Plus que je ne l’aurais cru. Elle avait parlé avec tant d’émotions dans la voix, un mélange de tristesse et de joie. Sa relation avec les deux garçons me faisait un peu penser à celle que j’avais avec les membres du groupe. Je savais que désormais, je ne pouvais vivre sans eux. Pendant deux semaines, ne pas les voir, c’était comme… une torture. Alors je ne voulais même pas imaginer si c’était plus.
Parfois, lorsqu’un client entrait, je m’éloignais et la laissais faire son travail. Puis je revenais vers elle et nous reprenions notre conversation où nous l’avions arrêté.

« Dis-moi, Ellynaé, je vais te poser une question très sérieuse… Est-ce que tu aimes les carottes ? » demandai-je à un moment, avec mon plus grand sourire.
« Les carottes ? Dès que je peux j’en mange, et je raffole de la soupe aux carottes, c’est le meilleur truc que j’ai jamais mangé ! » dit-elle en riant, et je la suivis dans son rire.


Deux heures plus tard, la cloche sonna, et mon grand-père entra.

« Mon p’tit Louis ! Je croyais que tu rentrais à Doncaster pour deux semaines ? » demanda-t-il en me prenant dans ses bras.
« J’avais envie de te voir avant de partir, j’espère y être pour le dîner ! »
« Oh, tu es adorable ! Mais ta mère ne t’a pas dit ? Je viendrais sûrement vous voir ce week-end, je fermerai la boutique pour samedi. »
« Super ! »

Il me sourit et demanda à Ellynaé si tout s’était bien passé. Elle répondit par l’affirmative, et dit que je lui avais tenu compagnie. Son sourire s’élargit.

« Oh, vous avez fait connaissance ? Parfait, parfait ! J’avais justement l’intention de t’annoncer qu’on allait bientôt se marier, n’est-ce pas ma chérie ? »
« Oh oui mon cœur, j’ai tellement hâte ! »

Je perdis mon sourire. Et ils éclatèrent de rire tous les deux. Comprenant que c’était une petite blague, je fis la moue.

« Vous m’avez fait peur ! » répliquai-je, ce qui les fit rire un peu plus.
« Ellynaé est charmante, mais trop jeune pour moi, malheureusement ! »

Il lui fit un petit clin d’œil, et elle riait encore. Je regardai l’heure et fis un bond.

« Dix-huit heures, déjà ! Je dois partir si je veux être là-bas pour le dîner –j’espère que maman aura fait un gratin de carottes en passant- On se voit samedi Grand-père, et je repasserai te voir Elly ! A plus ! »

Je les pris rapidement dans mes bras et démarrai la voiture en vitesse.

Une nouvelle amitié née,
J’aurais dû savoir qu’elle n’allait pas durer.



~ Précisions


J'espère que cette suite vous a plu Smile
Je sais qu'à part Louis, les garçons n'apparaissent pas beaucoup, mais ne vous en faites pas, ce n'est que le début, encore un ou deux chapitres et là les garçons seront beaucoup plus présents!
Je ne sais pas encore quand est-ce que je posterai la suite, sûrement dans la semaine qui suit, voilà Smile
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Lucy_K2

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MessageSujet: Re: Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION]   Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION] EmptyVen 16 Déc - 20:15

J'aime beaucoup ta fiction ! Elle est super originale en comparaison avec toutes celles que j'ai pu lire auparavant.. Smile
Le début de l'amitié Elly - Lou est chou ; et la relation qu'elle a avec les enfants, je trouve ça hyper émouvant er fort..
La phrase de fin me pertube.. J'ai hâte de lire la suite !

Bisous ♥️
Lucy
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Mathilde____

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MessageSujet: Re: Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION]   Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION] EmptySam 17 Déc - 6:22

Wow bin merci, j'essaye justement de me démarquer des autres fictions parce que j'en ai un peu marre de toujours lire la même chose donc voilà Very Happy
Je pense poster la suite aujourd'hui, ou demain au plus tard Smile en espérant de te revoir parmi mes lectrices Very Happy
Bisous !
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Mathilde____

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MessageSujet: Re: Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION]   Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION] EmptySam 17 Déc - 20:16


~ Chapitre Quatre.


Louis vient tout juste de partir, je m’occupai de la fermeture avec Pryam. La musique était coupée, les lumières éteintes, j’avais récupéré mes affaires et Pryam fermait le store.

« Alors, que penses-tu de mon petit fils ? »
« C’est un garçon charmant, très drôle et avec de la conversation ! Il m’a fait penser à vous, mais en plus jeune bien sûr ! » dis-je en retenant mon rire.
« Ah, si tu savais… J’étais comme lui quand j’étais jeune, je faisais rire les jeunes filles et elles me trouvaient toutes à leurs goûts… Pas une ne me résistait ! »

Je ne savais pas très bien si c’était la vérité, mais je riais quand même. Pour un vieil homme, il fallait avouer qu’il n’était pas des plus moche. Je me demandai alors où était sa femme, il n’en parlait jamais.

« Je peux vous poser une question ? »
« Oh mais bien sûr ! »

Il me fit un immense sourire d’encouragement tandis que j’hésitais. Nous marchions en direction de sa voiture.

« Où est votre… enfin, je veux dire… Est-ce que Louis a une… »
« Une grand-mère ? » Il m’avait coupé la parole, je ne fis qu’hocher la tête pour acquiescer. « Oui, bien sûr qu’il en a une. Seulement, elle est partie trop tôt, il ne l’a pas connu. » Un sourire triste apparut sur son visage. « Elle était la femme la plus merveilleuse du monde, elle avait une joie de vivre si intense… Elle souriait tout le temps, je ne l’ai vu pleurer qu’une seule fois, et c’était des larmes de joie, lorsque notre fille, la mère de Louis, est née… Elle est morte à trente-deux ans, j’ai élevé ma petite Johanna tout seul, mais je lui ai donné tout l’amour qu’un enfant devrait avoir. » Il y eut un silence, nous étions devant sa voiture. Il l’ouvrit, puis se tourna vers moi et posa ses mains sur mes épaules. « Je sais que tu ne connais pas ta famille, et que tu n’as eu que l’amour de Mima, mais désormais, tu as aussi le mien, je serai ravi d’avoir une cinquième petite fille à qui donner de l’amour et à qui expliquer les choses simples –ou compliqués- de la vie. N’hésites jamais à venir me voir, et à me poser des questions. Je serais toujours là si tu en as besoin. »

Il embrassa ma joue et monta dans sa voiture. Je pleurai, émue. Cet homme était quelqu’un d’extraordinaire, que je n’oublierai probablement jamais.


« Jeanne, la table du fond aimerait avoir ses boissons ! »
« J’y vais ! » déclara la dîtes Jeanne avec un plateau rempli dans les mains.

Grande, blonde, avec des yeux bleus magnifiques, Jeanne était à peine plus âgé que moi. Elle était française, mais avait voulu quitter son cocon familial pour vivre seule dans une ville animée. Londres l’avait toujours attiré, et elle avait un bon anglais. Elle était d’une gentillesse extrême, et nous avions eu l’occasion de parler de nombreuses fois. Je l’appréciais énormément, elle était ma seule amie ici.

« Excusez-moi, où se trouve les toilettes s’il vous plait ? » me demanda un jeune homme.
« Vous passez à côté de la scène, c’est au fond, à droite ! »

Le bar n’était pas aussi rempli que d’habitude, car nous étions jeudi soir.

« Au fait Elly, à partir de lundi tu ne travailleras plus le mardi et le jeudi soir, et tu seras seule comme serveuse le mercredi, ça te va ? »

J’hochai la tête de haut en bas puis servis un couple.


Le bar venait de fermer, il était minuit. J’étais dehors avec Jeanne, assises sur un banc.

« Pfff, c’était fatiguant ce soir ! » dit-elle en sortant une cigarette. « Tu en veux une ? »
« Non, merci, je ne fume pas. » répondis-je avec un petit sourire.
« Tu as raison, ce n’est pas bien. » Elle l’alluma et tira dessus. « Aaaah, ça fait du bien ! »

J’eus un petit rire.

« Bon, alors, tu avais quelque chose à me raconter, non ? »

J’acquiesçai, et entreprit de lui raconter mon après-midi au magasin. Elle m’interrompait de temps en temps pour avoir plus de détails ou pour poser des questions.
Elle avait eu le temps de fumer trois cigarettes, et elle était en train de finir une quatrième lorsque j’eus fini de raconter.

« Il faudra que tu me le présentes ce Louis ! » Elle écrasa sa cigarette.

Je riais. Oui, il fallait que je lui présente, j’étais certaine qu’il apprécierait la jeune fille à l’accent si prononcé.

~ Vendredi.


« Elly, Misha voudrait te parler ! »
« J’arrive ! »

Je m’avançai vers le téléphone accroché au mur, un sourire sur les lèvres.

Conversation téléphonique.

« Mima ? Ca me fait plaisir que tu m’appelles ! Comment tu vas ? Et comment vont les autres ?
- Oh Elly, ma petite Elly… sanglote
- Mima ? panique Mima qu’est-ce qu’il se passe ?
- Chuchote à quelqu’un d’autre Je ne peux pas lui dire, elle est si heureuse…
- Me dire quoi ? Mima, de quoi est-ce que tu parles ?
- Je… C’est… sanglote Seth a voulu traverser la route pour récupérer son ballon… sanglote Une voiture arrivait, à toute vitesse, elle ne s’arrêtait pas, et Andrew l’a vu… Il a couru et a poussé Seth mais… pleure La voiture l’a… Elle l’a percuté… Il… Il est mort Elly, il est mort sur le coup… pleure
- Oh mon dieu… Non… Ce n’est pas possible… des larmes s’échappent de ses yeux Et Seth… Comment va Seth ?
- Je… Oh mon pauvre petit Seth… Sa tête a cogné le sol trop fort, il… il est dans le coma… Il y a peu de chance qu’il se réveille un jour… pleure »

Je lâchai le téléphone, qui tomba par terre et se brisa en plusieurs morceaux. Je tombai sur mes genoux, et laissai les larmes couler.

« Non… » chuchotai-je « Non, ce n’est pas possible… Ça ne peut pas être possible… pas eux… » Je sentis deux bras m’enlacer.
« Je suis désolé Elly… » me chuchota Pryam à l’oreille. Je posai ma tête sur son épaule et pleurai de plus belle.
« Pourquoi eux ? Ils ne méritaient pas ça… Personne ne mérite ça… Pourquoi eux ? »
« Je ne sais pas, Elly, je ne sais pas… »

~ Samedi.


« Tu viens avec moi Ellynaé, pas de discussion possible ! »

Voilà la phrase que m’avait dis Pryam. J’étais donc dans sa voiture, pour passer le week-end chez sa fille, voir Louis et surtout, essayer d’oublier que je venais juste de perdre les deux personnes qui faisaient réellement parti de ma famille. Il n’avait pas voulu que je reste à Londres, ne voulant pas que je me morfonde. Je n’avais pas travaillé vendredi soir, et ce soir je ne travaillai pas non plus, Pryam avait prévenu son ami de ce qu’il se passait.
Je regardai par la fenêtre, nous avions encore une heure de voiture. Pryam avait mis un CD, One Direction il me semble, et chantonnait les paroles, ce qui me fit sourire. J’aimais bien la musique, les paroles étaient belles, et les voix tout simplement sublimes.
Lorsque la voiture s’arrête devant une jolie maison, une silhouette nous attendant, je soufflai un coup. Pryam me lança un regard d’encouragements, il savait que j’étais stressée, du fait de revoir Louis et de rencontrer toute sa famille, quand bien même je ne l’avais vu que deux fois, et que je travaillais avec son grand-père que depuis deux mois.
Je sortis de la voiture, et Louis s’approcha. Sans dire un mot, il me prit dans ses bras, et je souris.

« Tu vas voir, je t’ai fais une petite soupe de carottes, tu m’en diras des nouvelles ! » chuchota le jeune homme à mon oreille.

Je ris, puis le remerciai d’une petite voix. Nous rentrâmes dans la maison, et je fis la connaissance de sa famille. Ils m’accueillirent avec un sourire, ils semblaient tous ravis de me rencontrer. Ses sœurs étaient adorables, et lui me fit rire tout le long du déjeuner.

J’ai l’air heureuse, n’est-ce pas ?
Je souris, je ris.
Pourtant je suis détruite.

Et si avoir l’air n’était pas être ?

~ Précisions/Questions

Alors voilà, c'est le véritable commencement de ma fiction d'où le titre "et si avoir l'air n'était pas être" qui va avoir plusieurs sens ici, mais vous le comprendrez au fil de ma fiction!
J'espère que ce chapitre vous a plu, j'ai quelques questions pour vous : Votre moment préféré? Votre phrase préféré? Que pensez-vous de Jeanne? De la relation Pryam/Elly et Elly/Louis? Et qu'est-ce qui vous a déplu?
Aussi, j'ai vu qu'il y avait beaucoup de "lectures" (188 il me semble) mais je n'ai que très peu de personnes qui commentent (merci à elles Smile) alors je voulais savoir : si vous lisez et appréciez (ou même si vous n'appréciez pas) pourquoi vous ne commentez pas? Smile ça me ferait plaisir alors voilà!
De plus, pour la suite, je ne la mettrai que si j'ai minimum 5 personnes qui me donnent leurs avis! Je ne sais pas trop quand est-ce que je la posterai, avec les vacances et tout ça, en tout cas j'ai internet (et mon ordi) tout le temps pendant les vacances, donc je verrai selon vous, et selon quand j'ai fini d'écrire la suite Smile
Voilà mon petit blabla, encore une fois, j'espère que la suite vous a plu!
A bientôt,


Mathilde ~

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Audreyou

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MessageSujet: Re: Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION]   Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION] EmptySam 17 Déc - 21:59

J'aime beaucoup ... J'aime pas les fictions d'habitude, enfin à très petite dose ..
Mais j'aime bien ta façon d'écrire =)
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Mathilde____

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MessageSujet: Re: Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION]   Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION] EmptyDim 18 Déc - 11:01

Aw merci, ça me fait plaisir Smile
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Bonnie Parker

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MessageSujet: Re: Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION]   Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION] EmptyLun 26 Déc - 22:12

Moi cependant je suis une grande amatrice de fiction, j'en dévore des tonnes et des tonnes en tout genre ( je ne me limite pas à One Direction).. J'en écrit aussi, et j'adore ce que tu as fait depuis le debut !
Déjà, le premier point positif c'est l'orthographe, en plus tu as un bon style d'écriture, j'ai hate de voir la suite ..
Jeanne, bizarrement elle ne m'inspire pas confiance, on verra bien !
Voila bonne contination.
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MessageSujet: Re: Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION]   Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION] EmptyLun 26 Déc - 22:56

Je déteste les fautes d'orthographe donc j'essaye d'en faire le moins possible!
Merci Smile
Haha, je vois pas pourquoi mais ok :p
Je ne sais pas encore quand viendra la suite, mais bientôt j'espère!
Et j'espère revoir tes avis Smile
A bientôt !
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Mathilde____

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MessageSujet: Re: Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION]   Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION] EmptyMar 3 Jan - 20:27


~ Chapitre Cinq.
~ Mardi.


« Nous sommes réuni aujourd’hui afin de dire au revoir à un jeune homme courageux, Andrew McFiels. »

La voix du curé s’élève dans le cimetière vide, rompant le long silence qui s’était installé depuis une éternité. Des flocons de neige tombent délicatement du ciel pour se poser sur les tombes froides des morts. Mima tient ma main et la serre fort contre son cœur, je l’entends se moucher bruyamment, et je ne retiens plus les larmes qui coulent en abondance sur mes joues. Le vent souffle, les arbres valsent. Tristesse. C’est ce que je vois dans les yeux de chacun d’entre nous. Les adultes, les enfants, nous sommes tous tristes. Et si peu nombreux, pour dire au revoir à mon petit ange. Dix, treize avec le curé et les deux hommes qui tiennent les cordes qui retiennent le cercueil en bois. Cercueil dans lequel se trouve Andrew. Cercueil qui va disparaître dans la terre, pour ne jamais en ressortir.

« Elly, c’est à toi, Elly… » chuchote une voix dans mon oreille, et je reconnais Mima.

Je me sépare délicatement d’elle, et m’avance tout en essuyant mes larmes, en vain puisqu’elles réapparaissent quelques secondes plus tard. Je m’arrête et me retourne pour être face à la petite foule, et surtout face au cercueil.

« Le vingt-six octobre mille neuf cents quatre-vingt treize est entré dans ma vie un jeune homme qui n’en est jamais ressorti. Andrew était… est quelqu’un de merveilleux, toujours là à aider, à consoler, à écouter, toujours là pour les autres. Sa joie de vivre m’embaumait le cœur, il réussissait à me faire rire lorsque j’avais envie de pleurer, il répondait à toutes les questions que je me posais quand bien même il était plus jeune que moi. Et aussi bizarrement que cela puisse paraître, il m’a apprit la vie. Deux mars deux mille un. J’étais tombé de mon vélo, je ne voulais plus remonter dessus, je pleurais, j’avais mal. Il m’a soigné avec du coton et de l’eau, a séché mes larmes, et m’a dit : ‘Si tu ne remontes pas maintenant, tu ne remonteras plus jamais. Pourquoi te priver de quelque chose toute une vie pour une simple chute ?’ Et j’étais remonté, avec peur, qu’il avait tout de suite effacé. Il était seulement âgé de huit ans, j’étais âgé de neuf. » Les flocons de neige se faisaient de plus en plus nombreux, mes larmes se mêlaient à eux avec empressement. Parler devenait difficile, mais il le fallait, alors je continuais. « Quinze juillet deux mille trois. Je n’arrêtais pas de penser à mes parents, je me demandais pourquoi ils m’avaient abandonner, ce que j’avais fais de mal pour ne pas leur plaire. Je ne pleurais pas, mais j’étais très frustré. Et encore une fois, il avait été à mes côtés, me demandant de me calmer, tout en me disant : ‘Si ils t’ont abandonnés Lily, c’est simplement parce qu’ils n’ont pas compris à quel point tu es exceptionnel. Tu n’as rien fais de mal, ce sont eux. Ils ne savent pas ce qu’ils perdent, ils sont des imbéciles pour ne pas avoir su que tu serais une jolie enfant, intelligente et adorable. Ne pense pas à des gens qui n’en valent pas la peine, et viens plutôt jouer avec moi !’ Ce sont ses mots qui ont réchauffés mon cœur, ce sont ses bras qui ont entourés mon corps. » Je n’entendais plus rien, ni le vent qui soufflait, ni les sanglots et les gens se moucher, ni même ma propre voix. Je ne voyais plus rien, ni Mima et les enfants, ni le cimetière dans lequel je me trouvais, ni même le cercueil de mon Andrew. Je regardais droit devant moi, comme si se trouvait Andrew, au fond là, droit entre les deux arbres, me regardant avec un sourire. « Vingt-et-un septembre deux mille onze. Mon départ. C’était à mon tour de le réconforter, je ne pouvais supporter de voir ses larmes qui coulaient par ma faute. Je l’ai pris dans mes bras et l’ai longuement serré. ‘Je reviendrais, je te le promets. Et puis dans un an tu me rejoindras, on sera tous les deux dans un appartement, on pourra faire ce qu’on voudra, on restera éveillé jusqu’à pas d’heures et on écrira des morceaux au piano. Et puis on adoptera Seth, et on prendra soin de lui, comme si on était ses parents. On sera bien tu verras ! Plus que dix petits mois à attendre, et je te promets qu’on sera à nouveau réuni.’ Ses larmes avaient séchés, son sourire était revenu, et j’étais partie, persuadée d’avoir dit la vérité. Encore une promesse envolée, brisée. Je m’en veux. Mais par-dessus tout, mon Andrew, je tiens à te dire que je t’aime. Il y a tellement de choses que j’aurais voulu te dire, la plus courte étant merci… Alors je te remercie pour ce que tu as fais, toute ta vie, tu n’as jamais pensé à toi, toujours aux autres. Même au dernier instant de ta vie, tu as pensé à Seth, à sa vie, et non à la tienne. Merci. Je t’aime. »

Je fermais les yeux en posant sur le haut du cercueil une rose blanche. Le cercueil descendit peu à peu dans la terre, et mes larmes ne coulaient plus. J’ouvrais à nouveau les yeux, et tombais sur Mima. A ses côtés, les enfants, tous habillés en blanc comme je l’avais demandé. Nous étions tous en blanc. En mémoire d’Andrew, qui n’aimait pas le noir, une couleur si sombre et si funeste pour lui. Il n’avait pas tort…

~ Mardi, 18 heures.

~ Point de vue Louis.


« Excuse-moi Elly, je suis en retard ! »

Un maigre sourire apparut sur son visage, ainsi je savais qu’elle ne m’en voulait pas. Je m’approchai d’elle, attrapai sa main. Elle la serra fort, puis baissa la poignée de la porte qui se trouve face à nous. Nous entrâmes dans une petite pièce, qui sentait un mélange de renfermée et de médicaments. La pièce n’était pas décorée, le blanc y était dominant. Au milieu, se trouvait un lit, dans lequel un petit garçon dormait. Ou du moins semblait dormir. Ellynaé s’approcha du lit tout en lâchant ma main, et vint caresser les cheveux de l’enfant.
Je reconnais tout de suite Seth grâce au portrait qu’elle m’en a fait. Un petit blond, aux traits délicats et aux lèvres fines. Je pouvais presque voir un sourire sur son visage et l’entendre rire. Pourtant, il avait un visage parfaitement inexpressif. Presque… sans vie.

« Bonjour mon ange, c’est Elly… » Elle se tut un instant. « Je sais que tu ne me répondras pas, mais j’espère que tu vas bien malgré que… que tu sois dans le coma. » Je m’approchai d’elle et attrapai sa main, à nouveau. « Réveille-toi, s’il te plait, réveille-toi mon ange. » Je sentais qu’elle se retenait de pleurer, pourtant un sourire vint fendre son visage. « Tu me manques, réveille-toi… »

Elle tourna la tête vers moi et me sourit. Je compris que cela voulait dire qu’elle voulait que l’on sorte, alors je me dirigeai vers la sortie tout en la serrant contre moi. Nous traversions les couloirs, toujours main dans la main. Je n’osai pas ouvrir la bouche, alors je me taisais. Nous arrivâmes à la sortie, et c’est ici que nous devions nous séparer.

« Je viendrais te voir demain au magasin, d’accord ? »

Elle hocha la tête de haut en bas et je la pris dans mes bras. J’embrassai sa joue, puis la regardai partir.
Elle ne souriait plus sincèrement, elle ne vivait plus vraiment. Et ça me faisait mal.

~ Mercredi matin.

~ Point de vue Ellynaé.


Ouvrir la porte et voir le sourire de Pryam me réchauffait le cœur. Devant lui, une femme lui tendait des CD qu’elle souhaitait acheter. J’ouvris la bouche et dis bonjour, ils me répondaient tous deux, et je m’en allais de mon côté du magasin. J’enlevai mon manteau et le posai sur ma chaise. J’ouvris la porte qui donnait sur la rue commerçante, et le vent me fouetta le visage. Je retournai ensuite derrière le comptoir. La cloche retentit pour annoncer que la cliente était partie, et Pryam apparut devant moi. Un petit sourire sur le visage, il me pris dans ses bras.

« Il n’y a pas grand monde ce matin, tu peux jouer si tu veux. »

Je lui répondis par un immense sourire, et me précipitai presque sur le grand piano à queue noir. Je m’assis sur le tabouret et posai mes doigts sur les touches blanches et noires. J’appuyai sur le La qui émit un son délicat. Je souris. Je débutais Moonlight Sonata 1st movement de Beethoven en frissonnant de plaisir.

Cette sensation. Fermer les yeux. Et partir loin. Ce sentiment qui étreint le cœur. Penser à autre chose. Mais jouer. Encore. Le même morceau. Une fois, deux fois, vingt fois. Et garder les yeux fermés. Trouver les notes. Les perdre. Se tromper. Recommencer. Jusqu’à la perfection. S’abandonner. Oublier. Toujours.

Des applaudissements se font entendre dans mon dos. Je me retournai, et découvris Louis, au milieu de quatre garçons. Ils souriaient tous, et applaudissaient. Tandis que moi je me relevai et rougis, gênée qu’ils aient pu m’entendre jouer. Louis s’approcha de moi et me pris dans ses bras.

« Wow, tu joues… Incroyablement bien ! Et désolé d’avoir emmené les gars, mais ils voulaient absolument te rencontrer. »
« Y a pas de soucis Louis, ne t’en fais pas. Et merci. »

Je lui souris, d’un sourire mi-faux mi-sincère. Il y répondit et les quatre autres garçons s’approchent de nous, un sourire sur les lèvres.

« Je m’appelle Zayn, enchanté ! »
« Je suis Liam, ravi de te rencontrer vraiment. »
« Il dit ‘vraiment’ parce qu’on t’a déjà vu au bar il y a quelques semaines ! Louis nous a tellement parlé de toi depuis, ça fait plaisir de pouvoir te parler en face à face, j’ai pleins de questions à te poser, tu n’y échapperas pas ! » Je ris. « Je suis Harry, au fait. »
« Enchantée les garçons ! »
« Et lui c’est Niall, le petit irlandais de notre bande ! » dit Harry en lui ébouriffant les cheveux.
« Hé ! Je peux me présenter tout seul ! » répondit l’irlandais en question, en remettant ses cheveux en place. « Donc. Je m’appelle Niall, comme l’a dit Harry. Niall Horan. »
« Enchantée, Niall. » déclarai-je en serrant sa main.

Je me sens bien, étrangement. Et c’est comme si, le fait de les avoir face à moi, tout souriant, que je me rends compte de ce qu’aurait souhaité Andrew. Il aurait voulu que je continue de vivre, que j’ai des nouveaux rêves et que je les accomplisse. Il aurait voulu que je sois heureuse, que je continue de sourire et de vivre, que je pose toujours autant de questions et qu’on me réponde. Parce que c’est ce que j’aurais voulu pour lui. Alors je vais me battre, pour lui, Seth, Mima, Pryam, Louis et ses amis. Pour moi. Vivre.

« Wow ! C’est une Fender ? Elle est super belle ! »
Je ris. « Oui, en effet. Tu sais jouer ? »
« Et comment qu’il sait jouer ! C’est le meilleur guitariste du monde entier ! » déclara Harry avec un grand sourire.
« Oh vraiment ? J’ai hâte d’entendre ça ! »

Je tendis la Fender au blond qui la prit prudemment. Il s’assit sur un tabouret qui traînait, sembla réfléchir un instant, puis se mit à jouer un air qui me disait quelque chose, sans pouvoir mettre un nom dessus. Les sourires des autres garçons s’agrandirent au fur et à mesure que leur ami jouait, et je fus la seule à sursauter lorsqu’un des bruns, Liam il me semble, se mit à chanter.

« I tried playing it cool
Girl when I'm looking at you
I can't ever be brave
Cause you make my heart race

Shot me out of the sky
You're my kryptonite
You keep making me weak
Yeah, frozen and can't breathe

Some things gotta give now
Cause I'm dying just to make you see
That I need you here with me now
Cause you've got that one thing

So get out, get out, get out of my head
And fall into my arms instead
I don't, I don't, don't know what it is
But I need that one thing
And you've got that one thing

Now I'm climbing the walls
But you don't notice at all
That I'm going out of my mind
All day and all night

Some things gotta give now
Cause I'm dying just to know your name
And I need you here with me now
Cause you've got that one thing

So get out, get out, get out of my head
And fall into my arms instead
I don't, I don't, don't know what it is
But I need that one thing
And you've got that one thing. »

Les cinq garçons chantèrent tour à tour, et se mirent à danser. Je ris et continuai de les regarder.

« So get out, get out, get out of my mind
And come on, come into my life
I don't, I don't, don't know what it is
But I need that one thing
And you've got that one thing

You've got that one thing

Get out, get out, get out of my head
And fall into my arms instead

So get out, get out, get out of my head
And fall into my arms instead
I don't, I don't, don't know what it is
But I need that one thing
And you've got that one thing

Get out, get out, get out of my mind
And come on, come into my life
I don't, I don't, don't know what it is
But I need that one thing. »

Lorsque la musique prit fin, ils éclatèrent de rire, et je ne pus m’empêcher de les rejoindre.

Que faire de ce bonheur qui me tend les bras ?
Puisqu’il est éphémère.


Précisions/Questions

Voilà le chapitre cinq, les garçons y sont beaucoup plus présent vers la fin comme vous avez pu le remarquer Smile je dois dire que je suis assez fière de ce chapitre, il est assez long, me semble complet, il y a de l'action... Qu'en avez-vous pensé? Que voudriez-vous qu'il se passe dans le prochain chapitre? Un chapitre consacré aux garçons avec Ellynaé? Wink dites moi tout Smile
J'attends vos avis, soyez franc! A bientôt,


Mathilde ~

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CurlyCarrot

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Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION] Empty
MessageSujet: Re: Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION]   Et si avoir l'air n'était pas être? [FICTION] EmptyMar 3 Jan - 21:15

Bon je vais changer mes habitudes puisque tu y tiens Razz
Alors ce chapitre...

C'est le meilleur que tu ais écris je pense ! Il est vraiment très bien écrit, comme d'habitude et très équilibré dans les émotions.
Je tiens quand même à dire que j'ai vers une petite larme dès le début, c'est vraiment trop triste ce qui est arrivé à Andrew :'( Sinon le premier paragraphe n'a pas arrangé mon état, j'ai vraiment commencer à pleurer quand Elly parle du cercueil, et puis son discours n'en parlons même pas... là s'en était finit de moi. C'est vraiment super émouvant ! Tu arrives à écrire de si belles choses à propos de quelque chose qui est pourtant si triste, c'est je crois ce qui fait que j'aime tant lire ce que tu écris et que je rentre tant dans l'histoire. Je suis vraiment connectée à ce que tu écris, alors ne me dit pas de ne pas pleurer, c'est impossible.
Je trouve l'image d'un enterrement en blanc tout à fait magnifique et adaptée lorsque l'on a perdu "un ange"...
Le passage de l'hôpital est vraiment bien aussi, j'aime voir l'amitié naître entre Louis et Ellynaé, il est d'un vrai soutient pour elle et je trouve qu'il avait vraiment sa place avec elle à ce moment là. Et puis les paroles d'Elly à Seth m'ont achevé je crois... c'était vraiment trop émouvant !

Passons enfin à la partie plus joyeuse de ce chapitre !
Le personnage d'Elly me rappelle vraiment quelqu'un là... je ne sais pas pourquoi tiens ! Wink
J'ai beaucoup aimé les sensations qu'elle ressent quand elle joue, c'est beau, vraiment.
Enfin la rencontre avec les garçons à proprement parlé Very Happy J'aime beaucoup Harry le bavard et ses petites chamailleries avec Niall, c'est vraiment drôle.
Je suis contente de voir qu'Elly se sent tout de suite mieux quand ils sont tous là, remarque qui ne le serait pas ? ^^
Oh et puis la chanson.. là c'était vraiment génial ! J'ai mis la version acoustique de One thing en fond et j'ai fermé les yeux, je m'y serais presque cru ! Very Happy

Enfin bref c'était génial comme toujours ! 'ai déjà envie de lire la suite Razz
Désolée d'avoir écrit un roman mais bon tu voulais mon avis Wink

Ta plus grande fan <3
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